Implicitement, on présume que, pour être viable commercialement, votre offre (produit ou service ou combinaison des deux) doit remplir deux conditions :

  1. Répondre à un besoin ou plaire à l’acheteur ou l’utilisateur;
  2. Être compétitif, c’est-à-dire se démarquer des autres, d’une façon ou d’une autre (différente, plus pertinente, meilleure, etc.).

On peut dire, d’une certaine manière, que la condition 1 est la base, qu’elle est incontournable, qu’elle suscite la demande minimalement, et que votre offre à vous, la condition 2, vous positionnera par rapport à la compétition. Ceci, bien entendu, à effort de marketing égal.

Par principe, par conviction, par respect pour votre image de marque ou pour toutes autres bonnes raisons, mais également pour démarquer votre offre de la compétition, vous allez la doter de caractéristiques particulières ou même uniques : performance, qualité, nouveauté, prix, robustesse, durabilité, fiabilité, choix, délai, service après-vente, etc.

Et vous prendrez une part, plus ou moins grande du marché, et c’est très bien ainsi.

Mais si votre offre elle-même pouvait être unique! Si vous pouviez avoir l’exclusivité du marché!

C’est ce que permet le brevet. On parle ici d’invention au sens large, cette dernière pouvant être un produit, un appareil, un procédé, une composition ou tout perfectionnement de l’un d’eux. Le brevet sur une invention est un monopole légal, conféré par un pays, à son détenteur, lui permettant d’empêcher tout autres personnes ou entités de fabriquer, distribuer, vendre ou utiliser votre invention pendant une période de 20 ans suivant la date de dépôt.

Le brevet constitue donc un actif (propriété), intangible (intellectuelle) que vous pouvez utiliser pour faire des affaires, au même titre que vos ressources ou actifs tangibles comme un bâtiment, des équipements, de la matière première, etc. Vous pouvez choisir de fabriquer, distribuer, vendre vous-même votre invention, à un prix supérieur, ou laisser cela à un partenaire en lui accordant une licence exclusive ou non, et vous pourriez profiter, par exemple, de sa grande capacité de production et/ou force de vente.

Bien sûr, obtenir un brevet, ce n’est pas gratuit, on peut parler de 20 000 $ à 30 000 $, dont la plus grande partie ira au paiement des honoraires de l’agent de brevet pour sa rédaction, un allié indispensable à mon avis. C’est pourquoi il conviendra en premier d’estimer votre marché potentiel. Et pour faire les choses dans le bon ordre, vous pourriez d’abord discuter avec un expert en stratégie de propriété intellectuelle, pour estimer la brevetabilité de votre invention, mais également, si c’est prometteur, tout de suite commencer à mettre en place votre stratégie pour son exploitation.

En terminant, je vous rappelle qu’un brevet, bien qu’il puisse parfois avoir d’autres utilités pour son détenteur, représente d’abord un atout supplémentaire (et quelquefois même le seul) d’exploitation de marché. Il ne garantit absolument pas un succès commercial et, à l’inverse d’ailleurs, une invention non brevetable peut tout à fait s’avérer un succès, on en voit des exemples tous les jours. Mais un brevet, si bien exploité, peut surtout représenter une formidable opportunité commerciale et augmenter votre crédibilité auprès de vos clients, de vos partenaires et même de votre banquier! Sachez par ailleurs qu’ESM peut vous mettre en contact avec un expert en propriété intellectuelle et assumer une partie des honoraires de l’expert.

Pour en savoir plus sur l’offre d’accompagnement d’ESM en matière de propriété intellectuelle, cliquez ici ou communiquez avec un membre de notre équipe.


Auteur

Jean Lambert

Jean Lambert
Conseiller en innovation
Économie du savoir Mauricie
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