18 septembre 2024

Importance de la cybersécurité face à l’IA offensive en 2024

Avec la montée en puissance de l’intelligence artificielle (IA), les entreprises bénéficient de nombreux outils pour améliorer leur efficacité, automatiser des processus et personnaliser les interactions clients. Cependant, cette révolution technologique apporte également des menaces accrues sur le plan de la cybersécurité, notamment par l’usage de l’IA offensive. En 2024, les cybercriminels utilisent de plus en plus l’IA pour lancer des attaques complexes et personnalisées, rendant la cybersécurité plus importante que jamais.

Qu’est-ce que l’IA offensive?

L’IA offensive désigne l’utilisation de l’intelligence artificielle pour mener des cyberattaques plus sophistiquées. Contrairement aux attaques traditionnelles, l’IA offensive peut analyser des masses de données en temps réel, apprendre de ses erreurs et ajuster ses tactiques en fonction des défenses rencontrées. Comme le mentionne HarfangLab, une entreprise française spécialisée en cybersécurité, l’IA offensive peut aider à : générer des codes ou scripts malveillants, rédiger des messages de phishing, cloner des voix, créer des deepfakes, et traiter des données volées (HarfangLab, 2024). De plus, des logiciels malveillants alimentés par l’IA peuvent rester inactifs et adaptables, rendant leur détection et leur neutralisation particulièrement difficiles.

Les risques pour les entreprises

Selon une étude réalisée par Devolutions en 2023, seulement 29 % des PME québécoises consacrent le budget recommandé à la cybersécurité (entre 7 % et 14 %), tandis que 27 % y allouent moins de 5 % de leur budget TI (Les Affaires, 2024). En comparaison, ce chiffre atteint 51 % à l’international, soulignant un retard chez les entreprises québécoises. De plus, seulement 20 % des entreprises sondées jugent leur niveau de protection contre les cyberattaques comme excellent, et 12 % disposent d’une solution de gestion des accès privilégiés (PAM), contre 20 % à l’international. Pourtant, les attaques orchestrées par l’IA offensive ne visent pas seulement les grandes entreprises, mais aussi les petites et moyennes entreprises (PME) qui sont souvent moins bien protégées.

Heureusement, le Québec renforce ses initiatives de cybersécurité, notamment avec la mise en œuvre de la Loi 25 qui impose des obligations strictes en matière de protection des données personnelles. Toutefois, les résultats de l’étude montrent que seulement 25 % des entreprises québécoises se déclarent prêtes à se conformer aux exigences de la Loi 25 (Les Affaires, 2024). Les autres indiquent être en cours de préparation, manquer d’informations ou ne pas connaître les ressources financières et le temps nécessaire pour se mettre en conformité.

Par ailleurs, les cybercriminels évoluent également. Les attaques par des acteurs étatiques et des groupes de pirates bien organisés sont de plus en plus fréquentes, ciblant des infrastructures critiques comme la santé et les télécommunications (BDO Canada, 2023). Comme le mentionne David Hervieux, PDG de Devolutions :

Avant, les histoires de vols de données étaient des anecdotes. Aujourd’hui, c’est un fléau. Pratiquement tout le monde connaît quelqu’un à qui c’est arrivé.

Renforcer la cybersécurité grâce à l’IA défensive

Pour contrer ces attaques, l’IA défensive devient un outil essentiel. Des systèmes de cybersécurité basés sur l’IA permettent de surveiller continuellement les réseaux, d’analyser les comportements suspects et de répondre rapidement aux incidents. En effet, l’IA peut anticiper les attaques en détectant des anomalies comportementales qui échappent aux systèmes traditionnels. Cette analyse en temps réel permet de bloquer des intrusions avant qu’elles n’aient un impact majeur​. Dans un article récent, HarfangLab donne quelques exemples d’applications : automatisation de tests d’intrusion, aide à la rétro-ingénierie, classification et hiérarchisation automatisée d’événements de sécurité, analyse des fichiers et comportements malveillants, réponse automatisée aux menaces, apprentissage continu pour s’adapter et renforcer la sécurité (HarfangLab, 2024).

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Pour découvrir les meilleures pratiques en matière de cybersécurité, consultez notre article de blogue 6 meilleures pratiques en cybersécurité avec l’IA défensive.

Sources :

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