4 octobre 2022

Augmenter sa compétitivité avec la robotique collaborative

Auteure : Marie Michèle Lemay
Communication, talent et culture
Radius Automatisation industrielle
marie@solutionsradius.com

Temps de lecture : 4 minutes

Les robots collaboratifs sont arrivés en usine à la fin des années 1990. Depuis ce temps, les entreprises manufacturières sont de plus en plus nombreuses à profiter de cette solution polyvalente, flexible et abordable.

Contraction de « collaboration » et de « robotique », le terme « cobot » est souvent utilisé pour désigner un robot qui travaille à proximité ou en relation directe avec des opérateurs et des opératrices. C’est d’ailleurs le type de solutions en automatisation industrielle qui intéresse Radius, une jeune entreprise de Trois-Rivières qui développe des cellules robotisées clés en main destinées aux entreprises manufacturières.

« Les robots collaboratifs sont plus simples, plus intuitifs et surtout plus flexibles que les robots industriels. Ils peuvent réaliser en continu des tâches répétitives, difficiles ou ennuyantes. Et, ils offrent en général un retour sur investissement rapide », explique Sébastien Cloutier, son fondateur.

La robotique collaborative amène de nombreux avantages, notamment celui d’augmenter le bien-être au travail. En contexte manufacturier, elle aura tendance à améliorer les postes existants, en les rendant plus sécuritaires et agréables. Elle permet aussi de réduire les risques de troubles musculosquelettiques comme les maux de dos, les tendinites et les bursites, en plus de libérer du temps pour des activités à plus haute valeur ajoutée.

Comment intégrer un robot collaboratif?

Pour arriver au minimum d’effort pour un maximum d’impact, une entreprise manufacturière aura avantage à déployer le plein potentiel des ressources humaines, matérielles et temporelles dont elle dispose. Le défi consiste néanmoins souvent à combiner de façon cohérente les forces du robot et de l’être humain, en tirant profit de l’endurance et de la précision de l’un et du savoir-faire et de la capacité de prise de décision de l’autre.

Caméra et préhenseur au-dessus d’une grille de calibration

Caméra et préhenseur au-dessus d’une grille de calibration

Certains postes de travail offrent un excellent potentiel d’automatisation. Selon M. Cloutier, on devrait d’abord regarder du côté des postes de travail à potentiel élevé de blessures et des tâches répétitives, contraignantes ou démotivantes, comme le chargement ou le déchargement d’un équipement en continu, l’emballage et la palettisation de boîtes ou encore la manutention ou l’assemblage de pièces ou de produits.

Plusieurs entreprises vont intégrer un robot collaboratif pour étendre leur période de production, toute la nuit par exemple. On peut alors confier au robot une pile de pièces en fin de journée et les retrouver assemblées le lendemain matin. D’autres vont préférer les solutions mobiles. Dans ce cas, le robot peut être déplacé d’un équipement à un autre pour effectuer différentes tâches, au gré de la demande.

Les robots collaboratifs étant très polyvalents, on peut les implanter dans à peu près toutes les industries, de l’électronique aux sciences de la vie, en passant par l’usinage et la métallurgie. C’est l’analyse du besoin qui permet de définir si un robot collaboratif est adapté aux tâches ciblées. Si oui, une analyse des risques servira à sécuriser la collaboration entre le robot et l’équipe aux opérations.

Prélèvement par un robot de pièces en vrac à partir d’une plateforme vibrante

Prélèvement par un robot de pièces en vrac à partir d’une plateforme vibrante

Lumenpulse : des solutions DEL haute performance

Lumenpulse est un fabricant québécois de solutions d’éclairage DEL, dont les produits sont utilisés pour illuminer des bâtiments et des structures d’envergure partout dans le monde. C’est le lancement d’un nouveau luminaire en 2019 qui a motivé l’entreprise à investir dans son premier robot collaboratif. Il était alors important pour la direction des opérations d’éliminer les retours de marchandises pour cause d’infiltration d’eau.

Depuis ce temps, Lumenpulse se sert d’un robot collaboratif pour appliquer un filet de colle linéaire sur ses luminaires. Avant l’arrivée du bras robotisé, l’adhésif était mis à la main, mais les risques d’erreur augmentaient avec le nombre d’heures travaillées. L’erreur est humaine, ne dit-on pas? Le cobot n’a pas pour autant pris la place d’une personne, puisqu’il faut notamment régler le robot pour passer d’un modèle de luminaire à l’autre.

Pour Lumenpulse comme pour plusieurs entreprises manufacturières, la robotique collaborative offre une clé de compétitivité. On l’apprécie, entre autres, pour sa précision, sa flexibilité et sa grande constance. Tous les robots ayant des caractéristiques spécifiques en termes de poids, de portée, de précision, de vitesse et de charge admissible, il peut être utile de faire appel à des spécialistes pour se faire guider à travers les nombreuses possibilités.

Un dernier conseil, peut-être? « Pour une implantation réussie, je suggère d’aborder chaque projet d’automatisation avec une vision globale, en tenant compte de toutes les dimensions de la production et en impliquant dès que possible le personnel », souligne M. Cloutier.

En effet, l’objectif d’intégrer la technologie est de fluidifier la production et de réduire les goulots. C’est donc important que le bras robotisé s’harmonise aux résultats attendus, en termes de qualité, de cadence, de rayon d’action ou encore de cycle de production. La mobilisation des utilisateurs et des utilisatrices en amont permet aussi de bien comprendre les gestes posés et de les traduire dans une solution appropriée.

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